Tout le monde doute
De manière générale, nous sommes bardés d’a priori sur le manque de confiance en soi, tels que: “Quand on a confiance en soi, on réussit tout ce qu’on entreprend ! “ ou encore : ” Quand on a confiance en soi, on est à l’aise en toutes circonstances ! “, etc.
En êtes-vous si sûr ? Toutes sortes de mythes entourent la confiance en soi. En fait, plus on en manque, plus on l’idéalise. Quand on éprouve quelques difficultés devant un choix, on se dit par comparaison que les autres, eux, savent ce qu’ils veulent. C’est une certitude pour nous, les autres ne font pas face au doute, eux savent décider et choisir. Eux sont à l’aise partout et en toutes situations et n’éprouvent aucune peur!
Chacun se croit volontiers différent, seul à être affligé de ce défaut de manque de confiance en soi. Autour de nous, à part peut-être une ou deux personnes particulièrement émotives, nous ne voyons qu’assurance et aisance. C’est une conviction: “Les autres ont la vie plus facile.” Nous savons parfaitement cette assertion fausse, mais, paradoxalement, nous y croyons!
C’est un fait, tout le monde doute. Tout le monde hésite devant une importante décision à prendre. Tout le monde tremble devant la nouveauté et la mise en jeu de ses compétences. D’autre part, tout le monde craint plus ou moins de ne pas être aimé. Et tout le monde a, au moins une fois dans sa vie et souvent davantage encore, rencontré des échecs, fait des erreurs, été trahi, vécu des situations de rejet, d’humiliation… Confiance en soi n’est pas synonyme de beauté, facilité, absence de crainte et succès assuré.
Si vous regardez avec empathie autour de vous, vous ferez cette découverte, stupéfiante pour certains, et combien source de soulagement: “Je ne suis pas seul à ressentir ce que je ressens.” Oui, les autres éprouvent les mêmes émotions. Ils vivent les mêmes peurs, plus ou moins violentes, bien sûr, selon l’histoire de chacun, mais globalement, les mêmes émois affectent nos semblables.
En revanche, chacun développe ses propres réactions face aux stress, aux hésitations, doutes ou tremblements. Face à l’incertitude par exemple, nous éprouvons tous une certaine inquiétude. Mais cette peur naturelle et normale d’anticipation en paralyse certains et stimule les autres. Tous n’interprètent pas de la même façon les modifications physiologiques induites dans leur corps en réaction à une situation nouvelle. Accélération cardiaque, tensions musculaires, certains fuient ces sensations jugées inconfortables, d’autres apprécient voire les recherchent. Certains sont inhibés, d’autres sont dopés par la petite dose d’adrénaline du trac. Devant un problème, certains se replient sur eux-mêmes, d’autres vont affronter l’adversité.
A la racine de ces différences, de multiples causes, parmi lesquelles les blessures du passé bien entendu, la confiance acquise ou non auprès de nos parents et professeurs, mais pas seulement, nous le verrons plus loin. Avant cela, regardons de plus près ce que nous nommons “manque de confiance en soi” :
Pour beaucoup de personne, être bien, être normal signifierait ne rien éprouver à l’intérieur. Or, peurs, colères, tristesses, mais aussi désirs, joies et amours sont associés à des manifestations physiologiques. Si nous ne savons pas les tolérer, la vie nous paraîtra bien fade.
Accélération cardiaque, tremblement, sueur, etc. Notre organisme se prépare à affronter la situation. Certes, il n’est pas toujours utile de déclencher un tel mouvement intérieur. Parfois notre cerveau surdimensionne l’adversaire car nous avons une perception de la réalité déformée (souvent dû à de mauvaises croyances). Mais un certain nombre de nos réactions sont des réactions physiologiques naturelles de notre organisme.
L’anxiété, la peur, le trac, le doute, l’inquiétude sont utiles, ils poussent à se dépasser, nous invitent à nous préparer à toutes éventualités, à repérer les zones à risques dans un projet, ils nous ouvrent les yeux, nous alertent sur des détails susceptibles de nous faire échouer…. Il est dommage d’étiqueter “manque de confiance en soi” à l’afflux d’énergie qui nous permet de faire face à la situation, de sentir “le sens du vent” et les réactions du public à nos paroles. C’est l’étiquette qui nous paralyse, non pas l’émotion.
De la même manière que toutes nos palpitations ne sont pas synonymes de manque de confiance en soi, tous nos échecs et difficultés sociales n’y sont pas forcément liés. Or faute de comprendre les motivations de certaines de nos attitudes, de nos blocages et freins, nous utilisons un peu abusivement le terme de manque de confiance en soi. En effet, cela nous évite de nous poser d’autres questions, plus embarrassantes, ou tout simplement plus inconscientes.
La vie est forcément porteuse d’incertitude. Stress, tensions, sensations de chaleur, ventre serré… notre corps cherche à s’adapter. Ces sensations corporelles indiquent qu’une question nous est posée. Il s’agit d’un défi, d’une décision à prendre… Prenons-le comme tel et utilisons l’énergie libérée par l’organisme pour fournir l’effort ou la réflexion demandé plutôt que de foncer chez le médecin, un psy ou un kinésiologue pour éteindre toute manifestation physiologique en soi.
Si l’angoisse, les phobies, les peurs exagérées se soignent, toutes les réactions de notre corps ne sont pas à combattre, apprenons à tolérer en nous les peurs appropriées. Soit dit en passant, l’angoisse est paradoxalement souvent un paravent pour s’empêcher d’éprouver la peur ou de sentir l’insécurité… J’angoisse par exemple sur le fait de sortir seul dans la rue. Ces angoisses prennent tant de d’espace qu’elles occultent le fait que je vais mal dans mon couple et que je n’ose rien dire.
Nombre de nos comportements et d’aspect de ce que nous nommons notre “caractère” ne sont en fait que des stratégies de lutte contre le manque de confiance en soi, des tentatives de conserver le contrôle d’une situation plutôt que de s’abandonner à vivre l’incertitude de l’instant. Cela écarte l’intimité, mais ça rassure.
Apprenons à accepter en nous un “manque de confiance en soi” sain et utile plutôt que d’utiliser force et stratégie pour tenter d’effacer en nous et autour de nous toute source de peur ou d’insécurité. La confiance permet de tolérer en soi une certaine dose de peur et d’insécurité. Le vrai confiant n’a pas besoin de séduire, pas besoin de réussir toujours, pas besoin de tout savoir, pas besoin de soumettre autrui, d’organiser en permanence l’espace et le temps, de savoir quoi dire ou d’avoir raison…
“Je suis sûr que je vais être rejeté. Non, je n’ai jamais essayé, mais j’en suis certain. Ce n’est pas pour moi.” Il vous arrive de prononcer ce genre de phrase? Quand la peur prend le dessus, la raison ne peut plus rien. Pourtant l’expérience ne vous a pas toujours enseigné l’échec ! L’idée de cette inéluctable faillite est une pure fiction, vous n’avez pas de preuve, mais vous y croyez tout de même…
Impossible de sortir en boîte, de se mesurer aux autres au tennis ou au football, impossible d’inviter le beau gars ou la belle fille à boire un café, impossible d’oser accomplir presque tout ce qui vous ferait plaisir, presque tout ce dont vous pourriez avoir envie. Manquer de confiance en soi limite les ambitions, les désirs, les contacts, les relations, la carrière, l’amour…
Vous ne savez pas répondre aux questions, vous n’êtes pas clair dans vos explications. Vous vous emmêlez dans vos phrases, vous êtes confus, vous vous contredisez…
La tentation est grande d’invoquer un manque de confiance en soi. Les psychologues Michelle Cormer et Joseph Forgas de l’université de Sydney ont mis en place une expérience démontrant qu’il s’agissait d’une réaction naturelle face à la souffrance.
Ils démontrent que lorsque l’on traverse une situation difficile ou que l’on a été en contact avec des scènes pénibles, notre expression face aux autres va en pâtir. Votre cerveau est doté d’une instance de protection automatique qui vous invite à fuir la confrontation avec autrui. Quand cette réaction de protection s’installe nous parlons de “manque de confiance en soi”. Vous contredire, être confus dans votre pensée et vous montrer peu clair dans vos paroles ne signifie rien quant à votre personnalité. C’est un réflexe naturel face à la souffrance.
Un enfant ne naît pas avec un manque de confiance en soi. Si les réactions de soumission et de peur sont génétiquement programmées, elles ne deviennent une habitude, voire un caractère, que lorsque l’enfant a appris à avoir peur de certaines situations. Son cerveau déclenche alors les phénomènes physiologiques et psychologiques appropriés à ce qu’il interprète comme ressemblant à la situation traumatique du passé.
Selon l’accueil que vont lui faire ses parents, les différents adultes à qui il sera confié, mais aussi ses pairs, selon les expériences que l’enfant sera amené à vivre, il va intégrer ou non une bonne dose de confiance en lui, c’est-à-dire qu’il va savoir déclencher ses réactions de retrait que dans les circonstances qui le nécessite vraiment. Aux blessures de l’enfant s’ajoute l’interdit d’exprimer de la colère envers un parent. Etre frappé, puni, humilié, enfermé, nié, fait mal.
Pour réparer son sentiment d’intégrité, l’enfant devrait pouvoir exprimer sa colère, crier à l’injustice. Quand on lui interdit de manifester sa colère, il doit réprimer non seulement sa colère, mais aussi la conscience de la blessure, d’autant qu’on lui dit volontiers que c’est “pour son bien”. La négation du droit à la colère et du droit à sentir ce que l’on ressent jette les bases du manque de confiance en soi.
Lorsqu’une personne est exclue d’une communauté, un début d’état dépressif s’installe en quelques minutes! Oui, vous l’avez bien lu, quelques minutes. La personne exclu se sent inutile. Elle croit que les autres la jugent non aimable et ne l’apprécie pas. Elle tend à se renfermer sur elle-même, mais plus grave, elle a tendance à généraliser cette situation à tous les aspects de sa vie!
Imaginez ce qui se passe quand ce sont vos parents qui vous rejettent! Quand vos parents vous montrent que vous êtes de trop! Et ce, des années durant!
Vous commencez à percevoir les causes possibles de vos difficultés? Avez-vous vécu une situation de rejet, de dévalorisation, de chute sociale? Comment avez-vous traversé l’épreuve? Avez-vous été soutenu? Avez-vous guéri de cette blessure ou est-elle encore active en vous?
Vous êtes mal dans votre peau? Vous faites de plus en plus d’erreurs au point de perdre confiance en vos capacités. Ou encore, vous avez de plus en plus mal au ventre ou à la tête… Seriez-vous victime de harcèlement?
Le harcèlement moral a ceci de spécifique qu’il est difficile à identifier tant il est insidieux. Au début, une remarque anodine, un sous-entendu, rien de bien grave en apparence. Si la victime réagit, elle est taxée de susceptibilité exagérée. Les remarques se font de plus en plus désobligeantes, les dévalorisations plus appuyées. Quand la victime se plaint, elle est moquée. Alors, elle ne dit plus rien. D’autant qu’elle a tendance à se sentir coupable: “Il n’y a pas de fumée sans feu.”
On parle de plus en plus du harcèlement moral en entreprise. On n’ose pas encore poser le mot dans le milieu scolaire ou dans la famille. Pourtant, il s’agit bien du même phénomène. Quoiqu’à l’école et dans la famille, le harcèlement infligé par des adultes, mais aussi par d’autres enfants, ne se limite hélas pas au moral. Coups, menaces, brutalités diverses contribuent à mettre la victime sous terreur. Cela peut arriver à n’importe qui.
Toutefois, quand on a été victime, une fois, de brutalités, on encourt davantage de risque de l’être à nouveau. La colère réprimée crée une légère dépression dans la poitrine, l’habitude est prise de recevoir des coups sans broncher…
Certains enfants sont harcelés au sein de leur famille, par un frère, une sœur, ou même un de leurs parents, voire les deux. La blessure est encore plus profonde. L’enfant n’a nulle part où se réfugier. Ses parents, ceux-là mêmes qui devraient le protéger, être son réconfort, l’agressent, le blessent…
Les échanges entre les humains sont dirigés par un principe fondamental: la réciprocité. L’équilibre des relations en dépend. Si un ami vous fait un cadeau, vous lui rendrez un présent d’égale importance. Si vous recevez des dons que vous ne pouvez rendre, il y a des chances pour que vous vous sentiez débiteur, “je suis votre obligé”.
Celui qui donne se vit comme opulent, puissant. Celui qui n’a que le droit de recevoir se vit comme débiteur, dévalorisé, inférieur. Quand le pouvoir de l’un sur l’autre est supérieur à celui de l’autre sur l’un, la loi de la réciprocité est aussi empêchée, entraînant soumission et dépendance.
Il est à noter que les “donneurs” ne le font ni méchamment ni dans le but conscient de prendre le pouvoir. C’est leur façon à eux de gérer leur manque de confiance. Il est donc important de faire attention à ne pas trop donner aux autres pour ne pas qu’ils se sentent dévalorisés mais il est aussi important de savoir recevoir.
Beaucoup de personnes ne se sentent pas digne de recevoir et sont mal à l’aise lorsque quelqu’un tente de lui faire un cadeau, un compliment, ou de lui rendre service, elle prend peur, elle n’a jamais reçu, elle n’y croit pas. Enfant, elle a toujours dû donner, servir pour être aimée. Elle donne pour se faire accepter par les autres et parce que donner elle sait faire. En revanche recevoir l’intimide trop, cependant, cette attitude nuit à long terme à ses relations car elle pourrait devenir peu à peu la bonne poire de certains.
Quelles que soient votre enfance, votre histoire et vos capacités, si vous travaillez dans une société fortement hiérarchisée, fonctionnant sur la notation, avec un chef sur votre dos, vous aurez nettement moins confiance en vous que si vous avez la chance d’évoluer dans une entreprise coopérative, plus à l’écoute de ses salariés et cherchant la mise en commun des compétences. Quand on se sent écouter, reconnu, valoriser, quand on a une place parmi les autres, on a de plus en plus confiance en soi. Quand on doit obéir aux ordres, se conformer aux directives, quand on est contraint, quand on a les finalités de nos actes sont décidées par d’autres, notre confiance en nous s’effrite rapidement. C’est d’ailleurs ainsi que nos chefs s’assurent de conserver leur autorité.
Le manque de confiance en soi est proportionnel à l’absence de son pouvoir personnel.
Nombre de gens viennent me consulter pour que je les aide à rester dans une situation insupportable. Il voudrait continuer à rester dans la situation qui les opprime, persuadés que c’est de leur faute. C’est comme marcher avec des chaussures trop petites. Il y a un moment où il est utile de se dire: je me suis trompé, ces chaussures que j’ai acheté ne sont pas à ma taille, j’en change. Plutôt que de tenter toutes sortes de baumes et d’antalgiques pour moins souffrir. Question de confiance en soi, j’ai souvent constaté que le problème était dans les chaussures.
Le défaut de confiance en soi n’est pas une “caractéristique” d’une personne, mais une conséquence, une réaction face à un environnement ou une situation spécifique. Par mon manque de confiance, à qui je donne du pouvoir? Quand je prends le pouvoir sur l’autre, comment sa dépendance me rassure-t-elle? La confiance en soi donne l’autonomie, et l’autonomie confère de la confiance en soi. Le défi st aujourd’hui de conjuguer confiance en soi et respect de l’autre.
“Tu es…” Un enfant a tendance à se conformer à ce que ces parents disent de lui. Sans avoir toujours conscience de l’impact de leurs mots, nombre de parents lui attribuent toutes sortent de qualificatifs le définissant: “Tu es nul”, “tu es maladroit”, “Tu n’es qu’un raté”, “moche comme tu es, tu ne trouveras jamais de mari” ou “insupportable comme tu es…” Les enfants prennent nos petites phrases, souvent proférées sur le coup de l’émotion, au premier degré. Ils n’ont pas encore la capacité d’interpréter. Ils absorbent ces attributions comme si elles étaient la vérité.
Nous nous comparons les uns aux autres, plus ou moins consciemment. En présence d’un mannequin, nous nous trouvons moche, à côté d’une personne au physique disgracieux, nous nous jugeons beau! Tout dépend de l’étalon auquel nous nous mesurons. Pas facile d’avoir une sœur, voire une mère trop belle, pas simple d’avoir un frère trop intelligent. En comparaison nous concluons à notre infériorité.
Notre rôle, notre place, plus que notre réalité définissent nombre de nos perceptions…
Dans ce cas, stopper tout les amis. Il ne sert à rien de se comparer. Vous avez votre chemin, ils ont les leurs. Ils ont leurs domaines de compétences et vous avez les votre. Concentrez vous sur vos avancées, sur vos objectifs. Petit à petit l’oiseau fait son nid…
Le regard de l’enseignant a beaucoup de pouvoir sur l’enfant. On nomme “effet pygmalion” cette tendance à se conformer inconsciemment à l’image que l’autre a de nous. Le professeur vous croit intelligent? Vous avez tendance à vous améliorer. Il vous considère comme un “déchet de la société”? Vous aurez du mal à réussir votre devoir. Même s’il ne vous dit rien de ses pensées à votre égard!
Le regard des parents est plus puissant encore. Sans qu’aucun mot ne soit échangé, l’enfant sent le rejet inconscient de sa mère, le refus inconscient de son père, le jugement de l’un, les attentes de l’autre… Il est plus facile de réussir et d’avoir confiance en soi quand vos parents croient en vous. Lorsqu’il vous accepte, vous respecte et vous aime tel que vous êtes.
Nous avons du mal à dépasser des personnes dont nous sommes dépendants et considérons dominants, nos parents. Par exemple, les parents aimants donnent la permission à leur enfant de les dépasser.
D’autres ont tant joué de leur autorité et abusé de leur pouvoir sur l’enfant que ce dernier n’ose pas sortir de la soumission et peut se saboter, échouer sans comprendre pourquoi et donc perdre peu à peu confiance en lui, alors qu’il n’est confronté qu’à une barrière inconsciente.
Notre inconscient porte aussi les normes sociales. Il n’est pas toujours facile d’être un enfant d’agriculteur dans une société qui valorise l’intellect et oublie qu’elle mange grâce aux paysans. La pauvreté est particulièrement humiliante dans notre société. A l’humiliation s’ajoute la frustration. Ne pouvoir acquérir les biens de consommation exposés dans les vitrines engendre une colère qui ne peut être retournée contre soi.
Le manque de confiance en soi est une adaptation. Il est une réaction naturelle face à la souffrance, une réaction de soumission sociale. Ce que nous nommons “confiance en soi” parle de notre position inconsciente dans la hiérarchie sociale.
Sortons de l’idée que le manque de confiance en soi ne dépend que de l’individu sous peine de ne pouvoir nous en dégager. L’environnement joue son rôle toute comme la position sociale… En avoir conscience peut aider à se libérer de ce joug.
Reprendre confiance en soi, c’est donc guérir de ses blessures et conquérir son autonomie. Où est la clef ?
Quand on manque de confiance en soi, on a souvent du mal à exprimer sa colère de manière appropriée. Or, toute colère réprimée quelle qu’en soit la raison enclenche une perte supplémentaire de confiance en soi.
La colère est l’émotion qui permet à l’humain de restaurer son sentiment d’intégrité, de défendre ses droits. Quel enfant a le droit de manifester sa colère à ses parents quand ces derniers crient, tempêtent, punissent? Même quand le parent reconnaît l’injustice de sa réaction, il a du mal à tolérer la juste colère de l’enfant. Elle remettrait trop en cause son pouvoir sur lui.
C’est grâce à ce processus que les puissants s’assurent de leur pouvoir. Ils justifient leurs actes, accusent la victime, et surtout interdisent toute manifestation de colère, que ce soit par la force ou par la manipulation intellectuelle ou affective. Dès lors que la juste colère ne peut être exprimée, elle est retournée contre soi, se mue en peur, et installe l’insécurité. La personne se dévalorise, perd confiance en elle et reste soumise!
Cet article présente un résumer du merveilleux livre “Fais-toi confiance” d’Isabelle Filliozat
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