A mesure que les années passent, nous avons maintes fois refoulé nos émotions. En effet, nous ne pouvons compter le nombre de fois où nous n’avons pas su les exprimer correctement. Parfois nous avons aussi vécu des chocs émotionnels, voir des traumatismes… Notre “être” émotionnel a accumulé ainsi des blessures de rejet, d’abandon, d’injustice, de trahison et parfois d’humiliation. Nous sommes devenu plus susceptible et contrôler ses émotions devient parfois impossible.
Ainsi, beaucoup de nos émotions ne passent plus par le centre de décision de notre cerveau. Elles sont comme inscrites en nous en tant que réflexes ou comme le résultat d’un conditionnement.
Néanmoins, si nos émotions sont comprises et bien utilisées, elles peuvent se révéler être un outil précieux. Dans le cas contraire, on pourrait les trouver contre-productives. C’est pourquoi il est important de prendre en considération cet aspect de l’être humain que nos sociétés occidentales rejettent violemment.
Une saine gestion de nos émotions passe par l’identification du ressenti et sa manière de s’exprimer dans notre corps. Identifier veut dire nommer. Etes-vous capable de reconnaître lorsque vous ressentez de la culpabilité? De la honte? De l’envie? Du dégoût? Et de pouvoir décrire comment elles s’expriment physiquement en vous?
Les émotions s’accompagnent de bouleversement physique, tels que: l’accélération du rythme cardiaque, la transpiration,… Or la majorité de ces manifestations ne sont pas sous notre contrôle conscient. Elles sont gérées par le système nerveux autonome qui pilote les fonctions vitales de l’organisme. Il est donc pratiquement impossible de contrôler ses émotions et surtout leur manifestations physiques.
On peut arriver à les contenir, essayer de les cacher. Néanmoins, il est impossible de les supprimer. Il existe une méthode afin de retrouver son calme que tous les cours de relaxation comme le yoga ou la sophrologie utilisent. Ils apprennent à contrôler le souffle, en respirant par le ventre de manière lente avec de profondes inspirations.
Beaucoup de personnes ont appris à contrôler ses émotions. Voir même à les éviter, à s’en méfier, à ne pas les vivre, à les cacher, voir les rejeter. Elles se trouvent alors démunis lorsqu’elles surviennent avec toutes leurs vigueurs. Elles se sentent alors débordées. En ayant trop contenus leurs ressentiments, elles vont exploser pour un petit rien mais un petit rien qui est la goutte qui fait déborder le vase!!! D’une manière totalement inadapté à la situation, de manière brutale et voir violente. C’est l’heure aux paroles blessantes, aux mots qui dépassent nos pensées, aux injures, peut- être même aux coups physiques.
D’autres personnes résistent et contiennent leurs émotions jusqu’à les intérioriser très profondément en elles. Parfois même au point de ne plus rien ressentir physiquement. On parle alors d’inhibition car même si les manifestations sont contenues, le système nerveux est toujours activé. Cependant, l’énergie des émotions (du latin motio « action de mouvoir, mouvement ») est faite pour sortir. En effet, cette énergie retourne alors à sa source et comprime les organes. Elle fait du mal à l’organisme. C’est ce que l’on appelle la somatisation. Entre la décharge et l’inhibition, il importe à chacun de trouver son juste milieu pour contrôler ses émotions. “Facile à dire” me direz-vous…….
Voici une astuce pour vous aider à contrôler ses émotions de manière adéquate sans heurter votre entourage. Cette technique passe par le langage à l’aide d’un message-je. Il semblerait qu’il soit judicieux d’exprimer verbalement nos émotions afin de “nous” aider à évacuer leurs énergies pour atténuer leurs manifestations physiques.
“J’ai peur quand tu me parles sur ce ton parce que je ne me sens plus en sécurité.”
“Je suis agacé lorsque tu arrives en retard, cela fait perdre du temps à toute l’équipe.”
“Ça me fait plaisir que tu viennes me voir demain.”
“Je suis très triste d’avoir perdu mon sac, je vais devoir refaire tous mes papiers…”
Vous l’avez sûrement comprit, verbaliser ses émotions en message-je consiste à commencer sa phrase en disant “je” suivi de l’émotion ressenti (et pas les symptômes physiques). Par exemple, traduisez les expressions suivantes en langage émotionnel explicite:
“J’ai une boule au ventre.”
“Je me sens mal à l’aise.”
“J’en ai marre.”
“J’ai envie de pleurer.”
“Yes!! Trop bien.”
En plus du “je” et d’un vocabulaire émotionnel explicite nous avons également besoin aussi d’indiquer la circonstance qui déclenche notre émotion. Pour favoriser la communication avec l’autre, il est préférable de ne pas lui faire de reproches directs afin qu’il ne se sente pas agressé par nos propos. C’est pour cela que l’on utilise le “je” pour éviter les “Tu m’énerves!!!” beaucoup trop agressif et réprobateur.
La raison première est qu’avec le “tu” la personne se mettra en défense. C’est pourquoi, elle ne vous écoutera plus. Ensuite, soit elle partira, soit elle va crier aussi. Il n’y aura plus de communication et d’échange mais que des personnes blessées.
Et ce n’est pas ce que nous voulons. Sur les bases de la communication non-violente il serait donc judicieux de ne pas utiliser des mots comme “parce que” ou “car”: Nous ne sommes pas énervés parce que l’autre nous insulte, mais lorsqu’il nous insulte.
“Je suis énervé parce que tu parles trop, ça me saoul….”(C’est pas la bonne formule…)
Il est donc préférable d’utiliser le mot “lorsque tu” pour éviter toute accusation et d’éviter de mettre son interlocuteur sur la défensive. Vous vous déchargez de votre émotion, vous vous exprimez et affirmez en tant qu’individu. Ainsi, vous communiquez vos ressentis et besoins avec votre entourage sans les heurter… BINGO!!!
“Je suis découragée lorsque tu critiques sans cesse ce que je fais.”
“Moi, je m’inquiète lorsque tu ne m’avertis pas de ton retard.”
“Je suis embarrassé lorsque tu punis les enfants de la sorte.”
Attention à ne pas utiliser “Je trouve que…” qui reste trop dans le jugement ou le ” Je me sens mal à l’aise / agressé…” le verbe sentir n’est pas une émotion. Ces expressions maladroites tendent également à mettre l’interlocuteur sur la défensive. De plus, elles sous entendent que les autres sont responsables de nos ressentis, ce qui vous positionnera en victime.
Utilisez la respiration. abdominale de manière lente avec de profondes inspirations. Vous pouvez vous aidez d’application ou de video Youtube de cohérence cardiaque.
Nous venons de le voir plus haut : JE + ÉMOTION + LORSQUE
N’hésitez pas à attendre que vos émotions soient redescendu avant d’échanger avec la personne concernée. Attendre le bon moment, c’est lorsque la personne sera disposée et disponible à vous entendre. Développez la patience et la sagesse. S’exprimer lorsque l’on est en colère est le meilleur moyen de dire des choses que l’on pourrait regretter et aggraver la situation. Apprenez à gérer votre impulsivité, prenez sur vous le temps que l’émotion passe, méditez sur la situation afin par la suite de poser vos limites clairement. Dans le cas où votre interlocuteur ne respecte pas vos besoins, envisager de prednre de la distance avec cette personne ou situation.
Plus vous tenterez de les contrôler ou de faire comme si de rien n’était et plus leurs intensités augmentera. Car en luttant contre elles, d’autres émotions émergeront comme la colère ou la honte, cela ne fait qu’empirer les choses. Allons, regardez-vous avec amour et compassion!! Cajolez votre enfant intérieur et réconfortez-le avec vos mots les plus doux, acceptez-vous comme vous êtes et la magie opérera…
Essayez de changer votre regard sur la situation et de relativiser l’événement pour lui donner moins d’importance et de valeur. Regardez-vous sous un autre angle pour modifier votre discours intérieur. Qu’elles sont vos pensées? Sont-elles négatives? Si oui, connaissez-vous la méthode Coué?
Lâchez prise sur le future et soyez dans le doute positif. C’est un comportement qui consiste à choisir une visualisation favorable en l’absence d’autres informations. Beaucoup de personnes angoissent parce qu’elles imaginent leur futur de manière négative, ou imaginent le pire. STOP. Attendez de voir ce qu’il va se passer, comment les choses vont se dérouler, et comment les personnes vont réagir avant de faire des suppositions. Vous connaissez les 4 accords Toltèques?