La méthode Ikigai : Découvrez votre mission de vie

Qu’est-ce que l’Ikigai ?

Il existe sur terre des lieux où les personnes vivent plus longtemps en moyenne, que dans le reste du monde. L’auteur Dan Buettner a fait des recherches sur ces régions et les a surnommées les “Zones Bleues”, dont le Japon et l’île d’Okinawa en particulier, en font partie. Il a alors découvert qu’un facteur jouait un rôle important dans la santé et la vitalité des habitants d’Okinawa, c’est le fait d’avoir un but dans leur vie, appelé “Ikigai” par les japonais.

Ainsi, au-delà des habitudes alimentaires et de l’environnement, ce concept japonais joue un rôle majeur dans la capacité à vieillir en bonne santé. Parce que votre ikigai vous permet de continuer à vous projeter dans l’avenir malgré les difficultés que vous affrontez jour après jour. Dan Buettner en parle d’ailleurs dans son TEDtalk “Comment vivre jusqu’à plus de 100 ans” (sous-titré en français).

L’Ikigai est une méthode japonaise qui permet de nous aider à trouver notre mission de vie. Redonner du sens à notre quotidien et trouver les bonnes raisons pour lesquelles nous nous levons le matin. L’étymologie du mot Ikigai signifie littéralement “Votre raison de vous lever du lit le matin”, votre raison d’être en somme. Le mot “Ikigai” est la combinaison de ‘iki’ qui signifie vie ou vivre, et du mot ‘kai’ qui désigne une valeur, effet, résultat ou utilité.

L’ikigai en image

Comment trouver son ikigai ?

À présent, passons à la pratique avec un exercice très simple qui nécessite de se poser quatre grandes questions. Pour tirer un maximum de bénéfices, prenez le temps de rentrer en introspection. Le but n’est pas de répondre le plus rapidement possible mais d’y réfléchir un certain temps, plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Et si jamais vous n’avez pas toujours d’idée après de longues semaines, c’est que vous devez expérimenter de nouvelles choses dans votre vie. N’hésitez pas à être curieux, d’essayer de nouvelles activités. Ouvrez-vous à tous les domaines possibles : cuisine, jardinage, sport, culture, architecture, voyage, santé… pour trouver votre élément.

1. Répondre aux 4 questions

Commencez par organisez-vous un rendez-vous avec vous-même ! Afin de ne pas être dérangé, choisissez un moment où personne ne viendra vous solliciter. Vous pouvez aussi éteindre la télé et mettre votre téléphone sur silencieux. Prenez un stylo et 4 feuilles blanches. Sur chacune d’entre-elle notez :

• Ce que j’aime faire
• Ce en quoi je suis doué
• Ce dont le monde a besoin
• Ce pour quoi je suis (ou serez) payé

Attention, de n’inscrire que VOTRE VERITE sur vos feuilles. Si votre collègue n’aime pas travailler toute la journée sur un bureau, c’est SON point de vue. Pas le vôtre ! Vous ne pouvez le savoir qu’en ayant expérimenté vous-même cette situation. Peut-être que de votre point de vue, travailler toute la journée sur un bureau, c’est plus confortable et moins fatiguant. C’est très important de ne pas donner des réponses automatiques qui proviennent d’un point de vue extérieur. Ce que votre entourage pensent en bien ou en mal, ne concerne que leurs propres besoins, pas les vôtres. Essayez de ne pas être influencez par ce que l’on attend de vous. Vos réponses se trouvent à l’intérieur de vous et nulle par ailleurs.

Ce que j’aime faire (trouver mes passions)

Sur la première feuille, indiquez ce que vous aimez faire dans la vie. Faites la liste de tout ce qui vous donne de la joie au quotidien, sans restriction. Que faites-vous sans voir le temps passer ? Que faites-vous pendant votre temps libre ? Qu’est ce qui vous met en joie ? Quels livres ou magazines achetez-vous ? Quelles émissions, reportages, podcasts regardez/écoutez vous ? Quelles sont les activités dans lesquelles vous prenez du plaisir ? Quels sont vos rêves d’enfant ?

Ce en quoi je suis doué (trouver mes talents)

Ici, listez ce que vous savez bien faire ou ce que vous apprenez facilement. Dans quel rôle vous sentez-vous bien ? Il s’agit de tout les domaines dans lesquelles vous êtes compétent, que ces activités soient épanouissantes ou non. En gros, c’est ce que vous savez faire, voire très bien faire. Vous n’y pensez peut-être pas toujours consciemment mais il y a certainement de nombreuses choses pour lesquelles on vous complimente : cuisine, sport, dessin, musique… Cela peut être aussi pour vos qualités humaines : écoute, patience, bienveillance ou encore altruisme. Repérez les domaines dans lesquels vous avez des aptitudes spécifiques.

Ce que vous pouvez apportez au monde (trouver du sens)

Indiquez ce dont le monde a besoin à vos yeux ou ce que vous aimeriez donner/apporter au monde. Votre mission de vie sera toujours bénéfique pour le monde et bienfaisant pour les autres. Nous avons tous quelques chose d’unique en nous-même. Cette richesse intérieure doit  être offerte aux autres, même si c’est à une petite échelle. C’est également pour cette raison que vous serez reconnu et payé pour ce service ! Quelles causes vous animent ? Qui aimeriez-vous aider, comment et pourquoi ? Quels fléaux ou situations vous mettent en colère ? Qu’est-ce qui a du sens dans votre vie professionnelle ?

Qu’est-ce que mon activité me rapporte ?

Concentrez-vous sur l’énergie que vous recevez en retour. L’ikigai ne de vous demande pas d’être dans le sacrifice ou d’accepter d’être exploité. Bien au contraire, votre travail et votre talent vous apportera de la reconnaissance. Au début, il sera peut-être question d’un merci et puis avec le temps et l’expérience vous pourrez demander une rémunération. L’important est de trouver un équilibre pour ne pas se dévaloriser sans non plus se sur-côté.

Qu’est-ce que vos différentes activités vous rapportent ? Financièrement mais aussi celles pour lesquelles vous pouvez être remercié, apprécié, reconnu, etc. Il est intéressant de faire ici le point sur vos compétences professionnelles. Quelles sont vos missions au quotidien ? Pourquoi vous rémunère-t-on ? Quels sont les autres services pour lesquels vous pourriez prétendre être payé ? Êtes-vous satisfait de vos revenus ?

2. Triez les informations

Reprenez vos 4 pages pour éliminer ce qui relève du passe-temps, des hobbies voire de ce qui est futile. Garder uniquement l’essentiel. Qu’est ce qui est vraiment essentiel pour moi, dont je ne pourrais pas me passer ?  Par exemple, on peut “aimer lire” quand on a du temps libre sans que ce soit vital, quand “échanger tout le temps avec les autres” sera crucial.

Autre question possible : Est ce je prendrais plaisir à exercer cette activité 7h par jour et 5 jours sur 7 ?. Parce que l’on peut aimer faire du vélo sans forcément avoir envie de ne faire que ça toute la journée. Cela permet aussi de distinguer le superficiel ou petit plaisir occasionnel de LA nécessité. Pour savoir si c’est essentiel, il est possible de fermer les yeux, s’imaginer ne plus du tout pouvoir exercer l’activité en question jusqu’à la fin de sa vie. Enfin, soyez attentif à ce que vous ressentez : un réel manque, un mal-être ou pas grand chose au final ?

3. Croiser les informations

Amusez-vous à faire des liens entre 2 éléments et réfléchissez au sens commun entre ces 2 éléments : y a-t-il des ponts ? Des résonances ?

• Vos passions : Observez les ponts entre ce que vous aimez faire et ce pour quoi vous êtes doué.
• Vos missions : Les activités que vous aimez et dont le monde a besoin.
• Vos professions : Ce dans quoi vous êtes doué et qui peut être une source de rémunération.
• Vos vocations : Ce que le monde a besoin et pour lesquels vous pouvez obtenir un salaire et/ou de la reconnaissance au sens large.

Vous pouvez confrontez ce que vous aimez avec les 3 autres domaines. Et pas uniquement ce pourquoi vous êtes doué comme dans l’exemple ci-dessus. Peut-être même que vous arrivez à identifier des activités qui sont au croisement de trois ou quatre domaines. Dans ce cas, vous aurez trouvé une sérieuse piste d’ikigai !

Parfois, nous ne pouvons trouver que les prémices d’un ikigai. Parce que notre mission de vie nécessite de développer des compétences, suivre des formations pour devenir un maître dans notre domaine. Le talents s’acquiert, se travaille et se pofine. Certaines de nos capacités nécessite de l’expérience, du temps et de l’énergie. L’ikigai se construit dans le temps. Cela nécessite de la foi, de la patience et beaucoup de pérsévérance avant de pouvoir être reconnu pour le travail accomplit. L’important est de prendre la bonne direction. Ce n’est pas le but qui est important, mais le chemin, n’est-ce pas ?

4. Remplir votre ikigai

Vous pouvez maintenant commencer à remplir votre ikigai avec ce que vous savez déjà, comme dans l’exemple ci-dessous. Vous pouvez aussi télécharger un modèle à remplir en cliquant ici, puis en le modifiant avec votre éditeur d’images préféré ou en l’imprimant.

Remplissez chaque domaine à l’aide de vos feuilles précédemment remplies, tout en gardant l’esprit ouvert pour accueillir de nouvelles idées. Ayez une vision d’ensemble pour découvrir les liens qui existent entre chaque cercle. Faites en sorte de remplir chaque cercle équitablement, sans quoi vous n’arriverez pas à un équilibre dans votre vie. De cette manière, votre ikigai finira par devenir clair et cohérent pour vous.

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